Recommandations
pour la prévention des escarres
<Échelles de risque> <Stage 1> <Positionnement> <Protection de talons> <Matelas> <Coussins> <Mobilisation alternée> <Systèmes à air alterné> <Mesures et materiaux inefficaces ou nuisibles> <Enregistrement> <Salle d'opération>
L’évaluation du risque et/ou l’utilisation de matériel de prévention ne peuvent être basées uniquement sur une échelle de risque.
Les patients à activité et/ou mobilité réduite doivent toujours être considérés comme des patients à risque.
Dès l'apparition, sur un point de pression, d'une rougeur ne disparaissant pas à la pression, il convient de commencer ou d'intensifier immédiatement la prévention.
L'utilisation d'une échelle de risque n'est pas un but en soi. L'échelle de risque n'est qu'un outil à utiliser en combinaison avec le regard clinique de l'infirmier. C'est finalement l'infirmier qui décide si des mesures de prévention seront entamées el lesquelles seront utilisées.
Les infirmiers doivent être formés et motivés à utiliser une échelle de risque.
L'observation d'une rougeur ne disparaissant pas à la pression doit être basée sur une méthode fiable.
En cas de rougeur persistante disparaissant à la pression et apparue après une période pendant laquelle la peau a subie une pression, il est recommandé d'examiner plus fréquemment la peau au niveau des points de pression.
Il convient de prendre des mesures de précaution ou d'intensifier les mesures déjà prises, et ce dès l'apparition d'une rougeur ne disparaissant pas à la pression au niveau d'un point de pression.
L'apparition d'une rougeur (disparaissant à la pression ou non) ne requiert pas de "traitement local de la plaie".
En cas de décubitus dorsal: position en semi-Fowler à 30°ou décubitus dorsal Normal (lorsque la position en semi-Fowler à 30° n’est pas possible).
Pour un décubitus latéral, il convient d'adopter une position à 30° et de s'assurer que le sacrum ne subit pas de pression.
Limiter la position assise au lit. Utiliser de préférence une position mi-assise et limiter la durée de celle-ci.
Le décubitus ventral constitue parfois une solution de rechange.
Les patients en fauteuil seront de préférence positionnés en légère inclinaison postérieure du tronc,les jambes reposant sur une banquette et les talons libres de toute pression.
Au cas où il serait impossible d'incliner le dossier du fauteuil en arrière, il convient de positionner le patient de préférence dans une position assise droite, les pieds reposant sur le sol.
Il convient de limiter le plus possible la durée pendant laquelle le patient est assis sur une chaise.
Des accoudoirs peuvent contribuer à stabiliser la position du patient.
Il convient d'éviter un affaissement vertical ou latéral des patients.
Un matelas ne peut réduire la pression qu'en agrandissant la surface de contact.
Les matelas statiques à réduction de pression jouent un rôle préventif si on les combine avec une mobilisation alternée.
Le nombre de couches placées entre le patient et les matelas/coussins à réduction de pression, ainsi que le fait de tendre ses couches, diminuent la capacité à réduire la pression de ces matelas/coussins.
L'état actuel des recherches ne permet pas de conseiller l'achat d'un type particulier de matelas en mousse à réduction de pression.
Des matelas en mousse viscoélastiques permettent une prévention des scarres dans la salle d'opération mais ne réduisent pas suffisamment la pression pour toutes les positions.
Les matelas à eau ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les matelas à fibres creuses ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les patients à risque qui ne peuvent faire l’objet d’un positionnement alterné doivent être positionnés sur un système alterné ou sur un système dynamique à redistribution de pression (lit d’air fluidisé, système à faible perte d’air).
Des matelas en gel pour les tables d'opération ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Le risque d'escarres est plus élevé en position assise qu'en décubitus.
Il faut tenir compte de la stabilité du patient dans le choix d'un coussin anti-escarres.
Il convient de combiner les coussins à réduction de pression avec une mobilisation alternée.
Des coussins à air épais sont à conseiller dans le cadre de la prévention des escarres.
Certains coussins en mousse permettent une réduction de la pression lors d'une position assise stable.
L'état actuel des recherches ne permet pas de conseiller l'achat d'un type particulier de coussin à réduction de pression.
Les coussins à fibres creuses ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les coussins à eau ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les coussins en gel ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les peaux de mouton ne peuvent être recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
Les coussins en forme d'anneau ne doivent être utilisés en aucun cas.
La mobilisation alternée doit être effectuée de préférence toutes les 4 heures, en combinaison avec un matelas à réduction de pression.
Si un matelas à réduction de pression n'est pas (ne peut être) utilisé, la mobilisation alternée doit être effectuée toutes les 2 heures.L’application systématique est difficile à réaliser.
Une mobilisation alternée dont la fréquence est inférieure à une fois toutes les 2 heures est insuffisante pour les patients allongés sur un matelas non réducteur de pression.
La mobilisation alternée doit intervenir à une fréquence plus élevée que lorsque le patient est alité.
Un schéma de mobilisation alternée doit comporter autant de périodes de décubitus dorsal que possible et aussi peu de décubitus latéral que possible.
Des systèmes qui, placés sous un matelas, permettent de positionner mécaniquement le patient en décubitus latéral, ne sont pas recommandés.
L'utilisation d'un système à air alterné se justifie seulement si cette utilisation se fait correctement et si le système est entretenu régulièrement.
La littérature existante ne permet pas de proposer l'achat d'un système alternant particulier.
Les patients à risque qui ne peuvent faire l’objet d’un positionnement alterné, doivent être positionnés sur un système alterné ou sur un système dynamique à redistribution de pression (lits à air fluidisé, système à faible perte d’air).
Le nombre de couches entre le patient en le système à réduction de pression, ainsi que le placement des draps trop tendus, diminue l’effet de réduction de pression du système.
Les systèmes à air alterné composés de cellules dont le diamètre est supérieur à 10 cm sont probablement plus efficaces que les systèmes composés de cellules plus petites.
1.
A fin d'évaluer le risque d'escarres chez un patient, il convient de tenir compte de son état nutritionnel.
2.
Des suppléments nutritionnels ne contribuent pas à une diminution de l'incidence des escarres.
Les peaux de mouton, les pansements "anti-pression" (rembourrage), les frictions à la glace, le réchauffement local, l'éosine, les films protecteurs et les matériaux pour pansements ne sont pas recommandés dans le cadre de la prévention des escarres.
La politique en matière d’escarres doit être régulièrement évaluée au niveau de la section et au niveau de l’établissement.
Le choix entre des mesures de prévalence ou des mesures d’incidence doit se faire de manière bien réfléchie et dépend des informations que l’on souhaite obtenir.
Des mesures de prévalence n’ont de sens que lorsqu’elles sont effectuées plusieurs fois par an, et ce, à chaque fois, pendant une période de plusieurs jours.
La comparaison de la prévalence doit se faire avec beaucoup de circonspection.
La comparaison des chiffres de prévalence n’est possible que si la procédure de mesure est standardisée.
La comparaison des chiffres d’incidence doit se faire avec beaucoup de circonspection.
La comparaison des chiffres d’incidence n’est possible que si la procédure est standardisée.
Le recours préopératoire à des matériels préventifs diminue le risque d'apparation d'escarres.
Un positionnement préopératoire et postopératoire différent du positionnement appliqué pendant l'opération diminue le risque d'escarres.
L'utilisation d'un coussin/matelas à réduction de pression diminue le risque d'escarres.
Un soulèvement des talons pendant l'opération diminue le risque d'escarre au talon.
Un positionnement et une fixation corrects diminuent le risque d'escarre.
Il convient de limiter le nombre de couches placées entre le patient et la table d'opération afin de diminuer le risque d'escarres.
